Jean-Pierre FOURCADE, Président du conseil d’administration de la Brasserie de Tahiti et petit-fils d’Emile Martin, se souvient des odeurs de houblon alors qu’il était à l’école des Frères, mais aussi de son arrivée à la tête de l’entreprise familiale en décembre 1992. Il nous parle d’avenir et des 100 prochaines années.

« Je suis arrivé à la Brasserie de Tahiti le 10 décembre 1992. Ces 22 années ont vite passé. Il y a eu beaucoup de travail accompli, de difficultés à surmonter et surtout énormément de bon moments ».

« J’arrivais en courant de l’école, mon cartable sous le bras, pour retrouver mon père à la Brasserie »

« J’ai passé toute ma scolarité à l’école des Frères, située à quelques centaines de mètres de la Brasserie de Tahiti. Dans tout le quartier de la place Notre Dame, il y avait certains jours cette odeur de houblon qui flottait dans l’air. Vers 16h, j’arrivais en courant de l’école, mon cartable sous le bras, pour retrouver mon père à la Brasserie. Je me rappelle de Jimmy Estall, un homme impressionnant, d’Yves Martin mon oncle, de Robert Ledoux le brasseur de l’époque, et d’autres personnes, qui se retrouvaient en fin de journée avec mon père. Ils évoquaient le travail effectué et les perspectives des semaines à venir. »

« J’avais alors l’impression de participer à l’élaboration de la bière »

« A l’occasion de mes passages à la Brasserie, les cavistes me laissaient entrer dans ces grandes salles réfrigérées. Il y avait des énormes cuves et il régnait un froid épouvantable. J’avais alors l’impression de participer à l’élaboration de la bière. Quand la limonaderie s’est mise en place, j’avais droit à une bouteille de Coca-Cola ou de Fanta de temps en temps. C’était le bonheur absolu de la journée. »

« Je voulais apporter un progrès technique et du confort aux employés »

« Nommé président de la Brasserie de Tahiti le 10 décembre 1992, je me suis trouvé face à une entreprise industrielle que je connaissais peu ou mal. J’ai fait le tour de toutes les unités industrielles qui composaient le groupe. Mon objectif était de renouveler l’outil, le perfectionner, apporter un progrès technique et du confort aux employés. L’acquisition d’Eau Royale et de Jus de fruits de Moorea a permis de conforter et de diversifier notre portefeuille de produits. Nous avons ensuite entrepris d’asseoir notre développement commercial, de favoriser nos relations avec nos clients, de dynamiser nos ventes et d’apporter une qualité de production maximum »

« Les personnes qui travaillent à la Brasserie ont cette flamme »

« Cet anniversaire est une date importante. Peu d’entreprises arrivent à traverser un siècle d’histoire. Nous devons en être fiers et rester humbles. Les 100 ans de la Brasserie de Tahiti, c’est 100 ans de passions, mais également de difficultés. Cela n’a pas été un long fleuve tranquille. Je n’oublie pas tous ceux et celles qui ont œuvré au sein de l’entreprise et dont le travail a permis de lui donner une place prépondérante dans l’économie du Pays. Demain, la Brasserie de Tahiti sera une entreprise extraordinaire, encore meilleure qu’aujourd’hui. Elle est promise à un bel avenir. Les personnes qui travaillent à la Brasserie ont cette flamme, cette volonté, cette énergie pour y arriver. La Brasserie de Tahiti a aujourd’hui de formidables ressources : des gens compétents et motivés, très attachés à leur entreprise, notre savoir-faire, notre notoriété, notre formidable portefeuille de marques, nos parts de marché, notre rigueur de gestion, nos engagements et nos investissements continus. Tous ces atouts permettront à la Brasserie de Tahiti de fêter son bicentenaire. Le futur de notre entreprise se crée chaque jour par le travail de chacun et l’énergie que nous déployons. Tout est en place pour que la Brasserie de Tahiti puisse fêter ses 200 ans en 2114.

JE SOUHAITE UNE LONGUE VIE À LA BRASSERIE DE TAHITI. »

100 ANS D’HISTOIRES